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Une guerre silencieuse : la France accusée de vouloir inonder l’Algérie et la Tunisie de drogues pour déstabiliser la région

  • Photo du rédacteur: Adam AYARI
    Adam AYARI
  • 1 mai
  • 2 min de lecture

Auteur : Adam AYARI


Dans un intervalle de temps étonnamment court, l’Algérie et la Tunisie ont intercepté, chacune de leur côté, les plus grandes cargaisons de drogue de leur histoire. Ces deux saisies massives d’ecstasy ont un point commun troublant : leur point de départ — le port de Marseille, en France.


Le 25 avril dernier, les services de sécurité de la wilaya de Mostaganem, en Algérie, ont mis la main sur 1,65 million de comprimés d’ecstasy, dissimulés dans un camion en provenance de Marseille. Valeur estimée : plus de 30 millions de dollars. Une quantité record à l’échelle du continent africain, selon les autorités algériennes.


Moins d’une semaine plus tard, c’est en Tunisie que l’alerte est donnée. 1,2 million de comprimés du même stupéfiant ont été saisis par la Garde nationale à Nabeul, dans ce qui est présenté comme la plus grande opération antidrogue de l’histoire du pays. Montant de la saisie : environ 13 millions de dollars.



Une coïncidence… ou une stratégie concertée ?



Deux saisies, deux pays voisins, deux quantités similaires, et un même itinéraire maritime : Marseille - Afrique du Nord. Difficile de croire à une simple coïncidence. Pour de nombreux observateurs, ces affaires ne relèvent plus uniquement du trafic criminel : elles révèlent une volonté politique et stratégique de nuire à la stabilité de l’Algérie et de la Tunisie.


Les investigations algériennes ont mis au jour un réseau criminel international bien structuré, opérant entre le Maroc et la France. Neuf personnes ont été arrêtées, plusieurs véhicules saisis, et des sommes importantes en dinars et en devises étrangères ont été confisquées. En Tunisie, la Garde nationale parle également d’un réseau international, visant les établissements scolaires, dans une opération longue de plusieurs mois de surveillance.



Le spectre de l’implication des services français



Dans les milieux sécuritaires et médiatiques en Afrique du Nord, la thèse d’une implication indirecte, voire directe, des services de renseignement français commence à prendre de l’ampleur. Certains y voient une stratégie de déstabilisation sournoise, qui utilise la drogue comme arme de destruction lente, pour semer le chaos social, affecter la jeunesse, détruire les structures éducatives, et in fine affaiblir les régimes politiques en place.


Le choix de l’ecstasy n’est pas anodin : ses effets sont puissants, addictifs, et particulièrement destructeurs chez les jeunes. Les cargaisons découvertes visaient clairement les segments les plus vulnérables des sociétés maghrébines.



Une réponse régionale et internationale nécessaire



Face à la gravité de la situation, les autorités algériennes et tunisiennes doivent aller au-delà du simple traitement judiciaire de ces affaires. Ce sont des attaques organisées contre la souveraineté et la sécurité nationale. Il est impératif de demander une enquête internationale et de faire pression sur la France pour qu’elle réponde de la provenance de ces cargaisons, parties de son sol et arrivées jusqu’aux portes de l’Afrique du Nord.


Le silence des autorités françaises sur ces affaires devient de plus en plus pesant, et alimente le sentiment d’un deux poids, deux mesures, voire d’une complicité tacite dans l’exportation du poison vers ses anciennes colonies.


Si l’Europe s’inquiète de l’immigration, l’Afrique du Nord a aujourd’hui des raisons valables de s’inquiéter de l’exportation du chaos sous forme de drogues de synthèse.


La guerre n’est plus aux frontières : elle est dans les conteneurs.

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