top of page

Tunisie - Abir Moussi face à la justice : une stratégie de victimisation qui interroge

  • Photo du rédacteur: Adam AYARI
    Adam AYARI
  • 24 avr.
  • 2 min de lecture
Abir MOUSSI
Abir MOUSSI

Auteur : Adam AYARI


Ce jeudi matin, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, dans le cadre d’une affaire intentée contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE). Loin de faire preuve de transparence ou de coopération, la cheffe du PDL a choisi la confrontation directe avec la justice, remettant en cause la légitimité même de la procédure.


Au lieu de se défendre sur le fond, Abir Moussi a préféré adopter une posture d’opposition systématique, qualifiant le texte de son renvoi devant la justice d’« inconstitutionnel » et contraire aux traités internationaux. Une déclaration qui, une fois de plus, s’inscrit dans une logique de victimisation, stratégie familière de la part de l’ancienne députée, qui tente de se poser comme la cible d’un système qu’elle s’évertue à décrédibiliser.


Cette posture soulève de sérieuses interrogations. En refusant de reconnaître la légitimité des institutions judiciaires et en contestant sans cesse les règles établies, Abir Moussi ne fait que renforcer l’image d’une femme politique en guerre contre les piliers de l’État de droit, dès lors qu’ils ne vont pas dans son sens. Loin d’incarner une alternative crédible, elle donne à voir une dérive autoritaire où seule sa propre lecture de la loi est acceptable.


La justice, de son côté, a décidé de repousser l’audience au 15 mai, dans le respect des procédures et du droit à une défense. Une décision marquée par la retenue, alors même que les propos de la prévenue auraient pu justifier des mesures plus fermes.


À l’heure où la Tunisie cherche à consolider ses institutions démocratiques et à restaurer la confiance du citoyen dans la justice, les agissements d’Abir Moussi apparaissent de plus en plus comme une entrave à ce processus, révélant un double discours dangereux entre appels à l’ordre et pratiques populistes.

bottom of page