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Berlin exprime ses préoccupations face aux condamnations dans “l’affaire du complot contre la sûreté de l’État” en Tunisie

  • Photo du rédacteur: Adam AYARI
    Adam AYARI
  • 25 avr.
  • 2 min de lecture

Auteur : Adam AYARI


Berlin monte au créneau. Lors d’un point presse tenu ce jeudi 24 avril 2025, la porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a exprimé la “vive préoccupation” de l’Allemagne face aux lourdes peines prononcées le 19 avril dans ce qui est communément appelé en Tunisie “l’affaire du complot contre la sûreté de l’État”.


« Nous avons pris acte avec inquiétude des verdicts et des lourdes condamnations prononcées. La manière dont s’est déroulé le procès ne semble pas, de notre point de vue, respecter le droit des accusés à un procès équitable et indépendant », a-t-elle déclaré, soulignant ainsi les réserves sérieuses du gouvernement allemand quant au respect des standards internationaux en matière de justice.


L’Allemagne déplore également l’exclusion de plusieurs observateurs de l’audience, notamment des représentants de l’ambassade allemande à Tunis, lors de la session du 19 avril. La porte-parole a rappelé qu’« une justice transparente, incluant la possibilité d’un suivi indépendant du processus judiciaire — tout en respectant la souveraineté nationale — constitue un pilier fondamental de l’État de droit ».


Un point particulièrement sensible a été soulevé : parmi les personnes condamnées figureraient également des ressortissants européens, ce qui ajoute une dimension diplomatique plus large à une affaire déjà hautement politique.


Dans ce contexte, Berlin rappelle que « le partenariat privilégié entre l’Union européenne et la Tunisie repose sur une volonté commune de promouvoir l’État de droit, les libertés fondamentales, la démocratie, ainsi qu’un développement social et économique inclusif », selon une déclaration relayée par l’ambassade d’Allemagne à Tunis.


Ce nouvel épisode judiciaire en Tunisie ne manque pas de susciter des interrogations sur l’état des libertés et de l’indépendance de la justice dans le pays, à l’heure où les relations entre Tunis et ses partenaires européens sont soumises à de fortes tensions, sur fond de préoccupations liées aux droits humains et à la gouvernance.

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