Malgré des moyens financiers confortables, l’espace de rencontre Le Lotus refuse d’assurer un droit de visite, au mépris d’une décision de justice.
HÉROUVILLE-SAINT-CLAIR – Dans une société qui place l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur de ses principes, la situation vécue par un parent à Hérouville-Saint-Clair soulève de nombreuses interrogations. L’association Le Lotus, chargée de superviser les droits de visite en milieu protégé, a récemment refusé d’organiser les rencontres entre un parent et ses enfants, sous prétexte de « manque de place ».
Une justification qui ne tient pas, selon les proches du parent concerné, d’autant plus que cette structure associative est largement financée par des fonds publics et bénéficie de subventions régulières des collectivités locales. Pire encore : Le Lotus vient tout juste de vendre un terrain, engrangeant une somme significative qui aurait pu – et dû – servir à pallier d’éventuelles contraintes logistiques.
Un droit fondamental bafoué
Le droit de visite n’est pas un privilège. C’est un droit fondamental garanti par un jugement, destiné à maintenir le lien entre un parent et ses enfants. Le refus d’exécution de ce droit, au nom de prétendus problèmes de capacité, constitue une forme de désobéissance à une décision judiciaire et une atteinte grave aux droits de la famille.
« Ce n’est pas une question de moyens, c’est une question de volonté », dénonce une source proche du dossier. « Ils ont les fonds, ils viennent de vendre un bien immobilier, et pourtant ils n’agissent pas. Pourquoi ? »
Une opacité inquiétante
Au-delà du cas individuel, c’est la gestion globale de l’association Le Lotus qui interpelle. Financée par des deniers publics, elle a pour mission de garantir un service d’intérêt général. Le manque de transparence dans ses décisions, ainsi que l’absence de solutions concrètes face aux situations d’urgence, posent un véritable problème de responsabilité.
Des voix s’élèvent pour demander un audit sur l’utilisation des fonds publics perçus par l’association, ainsi qu’un contrôle plus strict de l’État et des collectivités sur les structures chargées d’assurer les droits familiaux.
Un signal alarmant
Ce cas pourrait ne pas être isolé. Si des espaces de rencontre financés par l’État et les collectivités se permettent de suspendre des droits parentaux sans en référer à la justice, c’est l’ensemble du système de protection de l’enfance et de la famille qui vacille.
L’heure est à la vigilance, et peut-être, à une réforme du mode de fonctionnement de ces associations, pour que jamais des considérations logistiques ou financières ne puissent justifier la rupture d’un lien aussi essentiel que celui qui unit un parent à ses enfants.