Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé jeudi que les États-Unis avaient révoqué les visas de plus de 300 individus en raison de leur activisme anti-Israël sur les campus universitaires.
Lors d’une visite au Guyana, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a confirmé l’annulation de plus de 300 visas en lien avec les récentes manifestations anti-Israël sur les campus universitaires américains. « Peut-être plus de 300 à ce stade. Nous le faisons tous les jours, à chaque fois que je trouve l’un de ces cinglés », a-t-il déclaré, illustrant une politique de répression assumée et inquiétante.
Une atteinte flagrante aux libertés fondamentales
Ces révocations de visas soulèvent de sérieuses préoccupations quant au respect des droits fondamentaux aux États-Unis. En qualifiant des étudiants et activistes d’«cinglés», Marco Rubio ne masque même plus le mépris affiché par l’administration américaine envers toute voix dissidente. Ces mesures arbitraires s’apparentent à une chasse aux sorcières visant à étouffer toute critique de la politique israélienne, reléguant ainsi la liberté d’expression au second plan.
Les États-Unis, qui se présentent comme les garants de la démocratie et des droits de l’homme, adoptent ici une posture digne des régimes autoritaires qu’ils dénoncent régulièrement. Cette décision envoie un message clair : contester certaines orientations politiques peut entraîner des représailles immédiates, y compris l’expulsion pure et simple du territoire américain.
Une criminalisation croissante des opinions dissidentes
Cette vague d’expulsions s’inscrit dans un climat de répression grandissant contre les mouvements étudiants engagés. Depuis plusieurs semaines, des centaines d’étudiants ont été arrêtés sur les campus pour avoir manifesté leur soutien à la cause palestinienne. Désormais, ceux qui n’ont pas la nationalité américaine risquent non seulement des sanctions académiques, mais aussi une expulsion sans recours possible.
En criminalisant ainsi l’expression d’une opinion politique, les États-Unis se placent en contradiction avec les principes qu’ils revendiquent sur la scène internationale. Ces décisions posent également la question de l’instrumentalisation des visas comme outil de censure : faut-il désormais partager l’idéologie dominante pour espérer poursuivre ses études ou son travail aux États-Unis ?
Une réaction internationale attendue
Face à cette dérive, la communauté internationale ne peut rester silencieuse. Les universités, les organisations de défense des droits humains et les gouvernements concernés doivent exiger des explications et condamner cette répression politique. Loin d’être un simple ajustement administratif, cette annulation massive de visas est une attaque directe contre les valeurs démocratiques.
Les États-Unis, en se lançant dans cette répression aveugle, prennent le risque de fragiliser davantage leur image sur la scène internationale. Alors qu’ils prétendent défendre la liberté et la justice, ils s’emploient, en réalité, à bâillonner toute opposition, révélant ainsi le vrai visage de leur politique autoritaire.