Finistère : Une enseignante d’un collège privé catholique anime depuis plusieurs années un compte influent sur le réseau social X, où elle publie des messages à caractère islamophobe.
Adam AYARI
4 avr.
2 min de lecture
Une enseignante d’un collège privé catholique du Finistère anime depuis plusieurs années un compte influent sur le réseau social X, où elle publie des messages à caractère islamophobe. Bien que la direction de l’établissement sous contrat ait été informée de cette activité, elle n’a réagi qu’après avoir été interrogée par Maghreb Investigation.
Auteur : Adam AYARI
Dans un collège privé catholique du Finistère, une enseignante de mathématiques menait une double vie. Discrète en classe, peu loquace selon ses collègues, elle s’avérait être, sur les réseaux sociaux, une influenceuse active diffusant des messages islamophobes. Pendant des années, son compte anonyme sur X (anciennement Twitter) a accumulé des abonnés en relayant des contenus haineux.
Une direction silencieuse, jusqu’à ce que l’affaire éclate
La direction de l’établissement, sous contrat avec l’État, était pourtant informée de l’existence de ce compte. Mais aucune mesure n’a été prise jusqu’à ce que Maghreb Investigation l’interroge sur le sujet. Un silence complice qui interroge : comment une enseignante prônant de telles idées a-t-elle pu continuer à exercer auprès d’élèves aux origines et croyances diverses ?
Une double vie bien rodée
Si Sandra* se montrait réservée au sein de l’établissement, son activité en ligne était tout autre. “Elle était tout le temps sur son téléphone, mais je ne pensais pas que c’était pour envoyer des saloperies à longueur de journée”, confie un collègue sous couvert d’anonymat.
Son compte, suivi par des milliers d’abonnés, était une véritable tribune de la haine. Mêlant propos racistes et attaques répétées contre la communauté musulmane, son influence s’est étendue bien au-delà de la sphère privée.
Un malaise au sein du collège
Aujourd’hui, la révélation de cette affaire provoque un véritable malaise au sein du collège. Des parents d’élèves expriment leur indignation, certains demandant des explications sur l’inaction de la direction. “C’est inadmissible qu’une personne véhiculant ce genre de discours puisse enseigner à nos enfants”, s’indigne un parent.
Face à la polémique, l’établissement reste évasif sur d’éventuelles sanctions. Une position qui interroge : dans un contexte où les discours de haine se banalisent, l’éducation ne devrait-elle pas être le premier rempart contre de telles dérives ?