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France : Les Algériens, première nationalité étrangère dans les prisons et centres de rétention en France

  • Photo du rédacteur: Maghreb Investigation
    Maghreb Investigation
  • 23 mars
  • 2 min de lecture

Un phénomène en forte augmentation


Les Algériens représentent aujourd’hui une part croissante de la population carcérale en France et saturent les centres de rétention administrative (CRA). Selon les derniers chiffres, ils constituent 20 % des étrangers écroués dans l’Hexagone, un record parmi les détenus de nationalité étrangère.


Le ministère de l’Intérieur et celui de la Justice sont confrontés à une situation de plus en plus problématique. En dix ans, le nombre d’Algériens emprisonnés en France a explosé de 117 %, passant de 1 948 détenus en 2014 à 4 229 en 2024. Ce chiffre place l’Algérie loin devant les autres nationalités : deux fois plus que les Marocains et quatre fois plus que les Tunisiens.


Des interpellations en hausse


Cette surreprésentation se retrouve également dans les arrestations. En 2023, les forces de l’ordre ont procédé à 147 154 interpellations pour infraction à la législation sur les étrangers. Parmi elles, 33 754 concernaient des Algériens, soit plus d’un cinquième du total.


Ce phénomène s’explique par plusieurs facteurs : une immigration irrégulière persistante, des difficultés à expulser les ressortissants algériens et une forte implication dans certains faits de délinquance.


Un casse-tête pour les autorités françaises


Les centres de rétention, où sont placés les étrangers en attente d’expulsion, sont saturés, et l’Algérie refuse souvent de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires à leur reconduite. Cette situation complique l’application des obligations de quitter le territoire français (OQTF), rendant leur éloignement difficile, voire impossible.


Face à ces blocages, le gouvernement cherche à renforcer la coopération avec Alger pour améliorer l’efficacité des expulsions, mais les tensions diplomatiques compliquent les discussions. En attendant, les prisons françaises continuent d’accueillir une proportion croissante de détenus algériens, faisant de cette question un véritable défi pour l’État.

 
 
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