Une opération d’envergure a été menée à l’aube ce jeudi dans les quartiers nord de Marseille, visant un réseau de narcobanditisme particulièrement structuré et influent. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en déplacement dans la cité phocéenne, a annoncé l’interpellation de 21 individus liés au « haut du spectre » du trafic de drogue.
Cette opération, préparée de longue date, ciblait un réseau opérant principalement dans la cité de La Castellane, tristement connue pour être l’un des bastions du trafic de stupéfiants en France. « Quasiment toutes les cibles ont été atteintes », s’est félicité le ministre, soulignant l’ampleur de l’intervention et l’importance stratégique du réseau visé.
Une organisation aux ramifications nationales
Le démantèlement de ce réseau n’a pas été une mince affaire. Pas moins de 170 enquêteurs ont été mobilisés, avec l’appui du Raid, de brigades de recherche et d’intervention, ainsi que du soutien d’Europol. Selon Bruno Retailleau, l’organisation avait tissé des ramifications au-delà de Marseille, s’étendant sur l’ensemble du territoire national.
« Ce sont de hauts responsables », a insisté le ministre, espérant que ce coup de filet « porte un coup mortel, si ce n’est extrêmement sérieux » à l’infrastructure criminelle en place.
Une lutte de longue haleine
Malgré les nombreuses opérations menées ces dernières années, dont certaines spectaculaires sous l’impulsion de l’ancien ministre Gérald Darmanin, le trafic de drogue continue de résister à La Castellane, bien que de façon moins visible. Cette nouvelle action s’inscrit donc dans une volonté de frapper fort et durablement.
Bruno Retailleau n’a pas précisé si le réseau démantelé était lié aux groupes criminels bien connus dans la région, tels que la DZ Mafia ou Yoda, actifs depuis plusieurs années dans le paysage marseillais. Le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, a d’ailleurs assuré que d’autres opérations suivront : « Celle de ce matin était de grande ampleur, mais il y en aura d’autres. »
Cette opération marque une nouvelle étape dans la guerre contre les réseaux de narcobanditisme, et envoie un signal fort aux organisations criminelles installées dans les grandes agglomérations françaises.
