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France Protection de l’enfance en péril. La dégradation de cette politique publique, gérée par les départements, est largement documentée. Une feuille de route gouvernementale est attendue «en «avril»

  • Photo du rédacteur: Maghreb Investigation
    Maghreb Investigation
  • 31 mars
  • 2 min de lecture
Menace sur la protection de l’enfance (1/7). De nombreuses études sur la protection de l’enfance mettent en lumière la détérioration de cette politique publique, placée sous la responsabilité des départements. Une feuille de route gouvernementale sur ce dossier devrait être déployée « en avril », selon l’entourage de la ministre des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin.
Menace sur la protection de l’enfance (1/7). De nombreuses études sur la protection de l’enfance mettent en lumière la détérioration de cette politique publique, placée sous la responsabilité des départements. Une feuille de route gouvernementale sur ce dossier devrait être déployée « en avril », selon l’entourage de la ministre des Solidarités et des Familles, Catherine Vautrin.

Auteur : Adam AYARI


Protection de l’enfance en péril : l’inaction face aux dérives d’une association subventionnée


La situation de la protection de l’enfance en France ne cesse de se dégrader, comme le soulignent de nombreux rapports et alertes émanant du Conseil économique, social et environnemental (CESE), du Défenseur des droits ou encore de la Cour des comptes. Alors que le gouvernement promet une feuille de route en avril, des enfants continuent de grandir dans des conditions inadaptées, faute de places en établissements spécialisés et de moyens suffisants pour accompagner les familles vulnérables.


Parmi les dérives les plus alarmantes, l’association Des Amis Jean Bosco, qui gère un espace de rencontre censé permettre aux parents séparés de maintenir un lien avec leur enfant, est pointée du doigt pour ses pratiques contraires aux décisions judiciaires. Malgré des décisions de justice accordant des droits de visite à certains parents, l’association impose des délais d’attente de plus de quatre mois, privant ainsi des familles de précieuses interactions avec leurs enfants.


Ce dysfonctionnement est d’autant plus préoccupant que l’association bénéficie de fonds publics, financés par l’État. Comment justifier que des subventions soient allouées à une structure qui, au lieu de garantir un cadre sécurisé et respectueux du droit, entrave les décisions des magistrats et aggrave la souffrance de familles déjà fragilisées ?


Pendant ce temps, la pénurie de professionnels dans le secteur de la protection de l’enfance allonge encore les délais d’intervention des éducateurs auprès des familles en détresse. Des enfants continuent d’évoluer dans des environnements dangereux ou inadaptés, faute de suivi suffisant. Les magistrats eux-mêmes se retrouvent dans l’impasse, incapables de faire appliquer des mesures de protection faute de structures d’accueil disponibles.


L’Unicef, par la voix d’Adeline Hazan, a récemment exhorté les pouvoirs publics à revoir en profondeur l’organisation de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Mais combien de cris d’alerte faudra-t-il encore avant qu’une véritable réforme soit mise en place ?


Privés de leurs droits, oubliés par les institutions, des milliers d’enfants et de parents subissent les failles d’un système à bout de souffle. Face à de telles dérives, l’État peut-il continuer à fermer les yeux ?

 
 
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