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Marine Le Pen contre-attaque après sa condamnation, dans l’espoir de sauver sa candidature à la présidentielle de 2027

  • Photo du rédacteur: Maghreb Investigation
    Maghreb Investigation
  • 2 avr.
  • 2 min de lecture

Condamnée pour détournement de fonds européens, Marine Le Pen joue son va-tout. La présidente du Rassemblement national (RN) ne se contente pas d’attendre son procès en appel prévu pour le printemps 2026. Elle a lancé une offensive médiatique et politique d’ampleur, ravivant un discours de rupture avec les institutions et le « système » qu’elle accuse de vouloir l’éliminer de la course présidentielle.


Une stratégie de confrontation


Le ton est donné. Finie la stratégie de normalisation du RN, place à une contestation tous azimuts. Marine Le Pen et ses proches multiplient les interventions médiatiques, dénonçant un « procès politique » orchestré par des élites hostiles. Dans l’hémicycle, les débats se crispent : la députée du Pas-de-Calais interpelle le gouvernement, mettant en cause l’indépendance de la justice. Son entourage cible les magistrats, accusés d’être partiaux, et appelle les électeurs à « se mobiliser contre l’injustice ».


Dans la rue, le parti tente de rallier ses soutiens. Des rassemblements sont organisés, où s’expriment des figures du mouvement dénonçant un « coup d’État judiciaire ». La rhétorique martelée est simple : l’affaire serait une manœuvre destinée à empêcher Marine Le Pen de briguer la présidence en 2027.


Détourner l’attention du fond du dossier


Si cette contre-offensive galvanise ses partisans, elle a aussi pour effet de masquer le cœur de l’affaire. La justice reproche à Marine Le Pen d’avoir utilisé des fonds européens destinés à l’embauche d’assistants parlementaires pour financer des cadres du RN. Un dossier complexe, mais dont les éléments matériels ont conduit à une condamnation en première instance.


En se posant en victime d’un acharnement, la candidate d’extrême droite espère infléchir le regard de l’opinion et obtenir un jugement plus clément en appel. Son objectif ? Une relaxe ou une peine réduite qui lui permettrait de se maintenir dans la course présidentielle.


Une bataille jusqu’en 2026


La décision de la cour d’appel de Paris, attendue pour l’été 2026, sera déterminante. D’ici là, Marine Le Pen va continuer à jouer sur deux tableaux : d’un côté, la bataille judiciaire, avec une défense qui plaide l’innocence ; de l’autre, la bataille politique, où elle tente de faire de sa condamnation un levier électoral.


Dans cette guerre de communication, la candidate du RN prend un risque : en s’éloignant de la stratégie de respectabilité qui lui avait permis de séduire une partie de l’électorat, elle pourrait aussi fragiliser sa crédibilité auprès des électeurs modérés. À un an et demi de la présidentielle, l’issue de cette confrontation reste incertaine.

 
 
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